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A Bamako, la fac miroir d’un pays qui craque

Face à la saturation et au délabrement de l’université, les étudiants maliens réclament une réforme de l’enseignement supérieur. Malgré l’inertie du puissant syndicat AEEM, symbole d’une corruption généralisée et des manipulations du pouvoir politique.

De part et d'autre du fleuve Niger, deux collines se font face à Bamako. Celle du palais présidentiel, à Koulouba. Et celle de l'université, à Badalabougou. La colline du pouvoir, au nord, et la colline du savoir, au sud. Entre les deux points culminants de la capitale, une longue histoire de méfiance, de manipulations, de révoltes et parfois de répression. La chute du président Ibrahim Boubacar Keïta, renversé le 18 août par un coup d'Etat militaire, a été rendue possible par le travail de sape du mouvement de contestation populaire qui a électrisé Bamako tout l'été. Comme toujours, la jeunesse était en première ligne. L'un de ses mots d'ordre, passé relativement inaperçu, était «la réforme du secteur éducatif». A la fois banal et fondamental.

Par Julian Macé

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